OU YANGXIU Ivre au Paradis Toute honteuse, elle rapproche ses sourcils, Une rougeur égale paraît sur son tendre visage, Appuyant sa taille frêle Contre la balustrade aux pivoines rouges, Feignant la colère, elle arrête son bien-aimé. Cachant à demi son trouble, D'une voix basse et tremblante, elle demande: -Est-ce qu'on le saura? Elle rajuste sa jupe de soie, jette un regard fugitif Et feint de s'en aller puis de s'asseoir, Elle lui demande encore: -Si après je suis décoiffée Et que ma mère devine ? Je m'en vais chez moi, Ne me demandez plus rien. D'ailleurs, ma mère part en voyage Et certains ouvrages d'aiguille Ne sont pas encore achevés. Attendez la nuit profonde, Sous les ombres des fleurs du jardin, Nous reviendrons. © "Sagesse et Poésie chinoises" ed. R. Laffont, collection Pierre Seghers |
||
Précédent | Index |
Suivant |