Charles BAUDELAIRE (1821 - 1867) Le jet d'eau Tes beaux yeux sont las, pauvre amante ! Reste longtemps, sans les rouvrir, Dans cette pose nonchalante Où t'a surprise le plaisir. Dans la cour le jet d'eau qui jase Et ne se tait ni nuit ni jour, Entretient doucement l'extase Où ce soir m'a plongé l'amour.
La gerbe épanouie
Ô toi, que la nuit rend si belle,En mille fleurs, Où Phoebé réjouie Met ses couleurs, Tombe comme une pluie De larges pleurs... Qu'il m'est doux, penché vers tes seins, D'écouter la plainte éternelle Qui sanglote dans les bassins ! Lune, eau, sonore, nuit bénie, Arbres qui frissonnez autour, Votre pure mélanconie Est le miroir de mon amour.
La gerbe épanouie
En mille fleurs, Où Phoebé réjouie Met ses couleurs, Tombe comme une pluie De larges pleurs. (*) Texte proposé par France Apprill. |
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